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‘Audionumérique’ Category

Les possibilités immenses de l’informatique ont impacté le monde du multimédia pour rendre accessible bien des domaines. C’est le cas de la création musicale et la Musique assistée par ordinateur. Alors on voit que tout se simplifie avec le numérique, et alors on peut se demander ce que le numérique apporte à tout un chacun en terme de création ?

La musique et la vidéo sont effectivement des domaines qui ont été parmi ceux les plus impactés par la démocratisation du numérique. En effet en quelques années, nous sommes passés des anciens baladeurs aux baladeurs numériques, 4 fois plus petits en taille pour des durées de lecture 50 fois supérieures. Il en est exactement de même dans la création de musique avec l’apparition des « home studio » depuis une dizaine d’année.

Le Home studio est un petit studio d’enregistrement ou de production personnel. Comme son nom l’indique, il entoure une station informatique domestique la plupart du temps et permet donc d’être stocké à domicile sans prendre trop d’espace et de volume. C’est une excellente alternative pour travailler depuis chez soi en minimisant les frais puisqu’un gros studio a un coût de fonctionnement bien plus important. Il devient alors facile de pratiquer la musique assistée par ordinateur, ce qu’on appelle la M.A.O.

Plus simplement, on va parler de station de travail audionumérique : En réalité, c’est un terme un peu pompeux pour parler d’un ensemble composé d’un ordinateur et d’une interface audionumérique, ou carte son…  Cet ensemble va permettre d’enregistrer, de créer, de travailler et d’exporter de la musique. Les configurations de ces sembles varient selon ce que l’utilisateur souhaite réaliser. Certains petits studios tournent avec les PC du commerce, classiques… mais il faut quand même compter  un investissement initial pour démarrer dans de bonnes conditions et ne pas être trop limité à cause de son matériel.

Vous voulez franchir le cap et vous lancer dans cette belle aventure? Il faut déjà acheter un bon ordinateur, j’entends par là un processeur assez rapide pour disposer d’une bonne puissance de calcul, de la mémoire vive pour la rapidité d’accès, et surtout une bonne carte son. Ce sera le cœur du système : c’est elle qui fera la jonction entre la musique et les données numériques de l’ordinateur. Il en existe une multitude et à tous les prix. Leur composants, leur capacités électroniques et leur méthode de raccordement impactent leur prix qui s’échelonnent d’une centaine d€ à plus d’un millier d’€ pour certaines cartes haut de gamme. Il vous faudra aussi un logiciel, un programme pour travailler l’audio. Il en existe aussi beaucoup. On parle d’ »éditeurs » qui permettent d’éditer des sons, ou de multipistes qui permettent de mixer ou mélanger des sons- organisés sous forme de pistes audio, tous ensembles. Les leader du marché sont Audition de Adobe, Cubase de Steinberg ou encore Logic de Apple, Protools… Il existe un logiciel multipiste gratuit appelé Audacity qu’on peut télécharger et installer librement. Certains logiciels vont vous permettre de préparer et de normaliser des fichiers de musique, d’enregistrer des voix ou des instruments et certains vont même jusqu’à composer et arranger de la musique. Ils peuvent intégrer des instruments virtuels ou piloter des instruments externes, voire d’autres logiciels. Les possibilités de création sont infinies.

Le  « vrai » studio sera un des éléments de finalisation si vous voulez sortir un morceau  de manière sérieuse… mais beaucoup d’artistes actuels produisent chez eux, dans leur chambre, dans leur garage… pour un résultat tout à faire honorable. C’est une vraie démocratisation des possibilités de création sous réserve de bien prendre en main son matériel. Avec la facilité que procure les logiciels actuels, plus besoin d’avoir fait le conservatoire ou être ingénieur du son pour commencer de composer et de « triturer » les sons chez soi.


Ecoutez le podcast en audio :

Ce petit tuto que j’ai eu l’occasion de faire a vu le jour à la demande d’utilisateurs de Cubase, qui ne connaissaient que les effets dits d’insert.

Ces effets sous forme de plugins VST sont généralement appliqués sur une voie, et si on veut utiliser le même effet sur plusieurs tranches, alors on arrive rapidement à une saturation des ressources de l’ordinateur. Mais savez- vous qu’il existe une piste dédiée à ce genre d’utilisation et qui evite ce problème de surcharge ?

Prenons pour exemple un projet en 3 pistes distinctes, pistes audio uniquement, mais le principe d’application sera le même sur les pistes instruments.

Voici 3 pistes rythmiques qui constituent une boucle.

Première chose : nous devons ajouter une voies FX (créer voie FX) et choisir son effet associé, par exemple une réverbération, très couramment utilisée.

Ensuite, on va éditer les paramètres de la réverb afin de faire un premier réglage qui correspond à ce que l’on attend. Elle est donc prête à être utilisée.

Pour appliquer cet effet sur une piste particulière sans passer par les effets d’insert et en utilisant notre fameuse voie FX, ouvrons les effets Send dans la partie gauche de sélection de piste à l’écran.

Sélectionnons la piste sur laquelle on veut appliquer cet effet : Par défaut, on voit qu’aucun effet n’est appliqué et activé. On va alors aller chercher l’effet de reverb en question (liste déroulante). On va l’activer et monter le gain, qui correspondra en réalité à l’efficacité de l’effet appliqué sur le signal original. En gros : à – l’infini,  le signal n’est  pas routé dans la piste FX, à 0dB, l’intégralité du signal est envoyé sur la piste. On va donc pouvoir doser spécifiquement chaque « quantité d’effet » à utiliser sur chaque piste, le tout en utilisant une seule fois cet effet reverb avec les mêmes paramètres pour toutes les voies.

Ceci est valable pour tous les effets VST possibles et imaginables. Cette exploitation de piste FX est très avantageuse et vous permettra d’enrichir vos projets de post-traitement supplémentaire sans pour autant faire ramer vos machines. Notons aussi que cette technique peut très bien prendre en compte les pistes groupes, ce qui donne encore plus de possibilités de réglages, et bien sur ne contrecarre en aucun cas les effets placés en Send.

Ci-dessous le tutoriel vidéo :

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Lien miroir : http://bit.ly/1gg2F00

 

Avec la recrudescence des publicités audio et vidéo, nous nous pencherons sur un phénomène en vogue depuis quelques années : les bandes-annonce détournées.

Issues d’œuvres existantes, ces bandes annonces ont pour but de replacer l’auditeur ou le spectateur dans l’ambiance d’un scenario qu’il connait. Cela peut être une musique originale, une scène jouée, des dialogues connus, des effets sonores, une typographie à l’écran…  Bref, tout ce qui va retranscrire l’ambiance qui permettra d’associer le message à faire passer.

Parmi ces grands détournements, on constate que toute l’échelle de la publicité a déjà eu recours à ce subterfuge bien connu des marketeurs : l’identification.

Pour qu’elle soit efficace, il faut ne pas oublier d’identifier clairement la direction dans laquelle on souhaite emmener l’auditoire, et surtout qu’il soit cohérent avec le message à véhiculer.

Prenons un exemple concret avec le cinéma :

Les grands classiques du cinéma sont souvent revisités. C’est le cas avec  l’exemple ci-dessous et une enseigne de prestige : Nike !  La firme n’a pas hésiter à remettre en scène 20 ans plus tard les protagonistes du film, entre autre Christopher Loydd  le fameux « Doc », et surtout les accessoires qu’elle avait déjà « tradmarké » à l’époque : les baskets intemporelles auto-laceuses.

Bien que cette technologie n’existe pas encore, la marque à l’apostrophe montre qu’elle a ancré ses valeurs depuis fort longtemps, et qui plus est en direction des jeunes et du futur ! Le tout avec l’appui burlesque de certains détails qui ont fait le succès du film, et même certaines images issues de la célèbre trilogie.

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D’autres vont encore plus loin en misant sur l’absurde :

On prend une scène existante, en l’orientant à l’opposé de son sens original. Le plus l’écart est important, le plus l’effet est garanti.  Free Mobile,  dès son arrivée sur la marché des opérateurs en France, a pu utiliser une scène de « Bunker », film relatant la fin de Hilter. Elle caricature brillamment les autres opérateurs en « militants » du Troisième Reich, et mets en scène un Hitler fou de rage de voir débarquer un nouvel opérateur sur ses terres ! Ils ont osé…  et pourtant, Dieu sait que l’image véhiculée ici n’est que peu porteuse en termes de marketing et d’image !

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Enfin, penchons-nous aussi sur les publicités radio qui offrent les mêmes avantages aux mêmes conditions. Il m’est arrivé d’écrire et de construire ce genre de détournement, notamment pour les bandes annonces de programmes radio.

Afin de mieux percevoir l’orientation, j’ai misé sur le fait que ces détournements devaient être techniquement rythmés comme les versions originales, phrasés et dialogués de la même manière, et surtout devaient être au ton du programme en question : un peu décalé. Il s’offre alors tout un choix de pistes sur lesquelles il est facile de partir en poussant les limites assez loin.

La première bande annonce que je vous propose est basée sur la trilogie Matrix, deuxième épisode, lorsque Neo rencontre L’oracle. Notons ici que la VF a été utilisée, et les dialogues découpés et réorganisés sur la bande originale du film. Cela permet d’assoir un peu plus l’ambiance en un labs de temps très court.

Il a fallu également retraiter et uniformiser l’ambiance « réverbérante » des dialogues pour les rendre plus vrais, intégrer le message et le rendre plausible, et surtout matérialiser la scène par l’imaginaire : il faut voir les acteurs en même temps qu’on les entend ! Et bien sur finir par une note d’humour pour le coté décalé !

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Enfin je me suis servi  pour le même programme, de la série à succès Camera Café. Même objectif, même méthode ! Cependant il a fallu cette fois-ci visionner plus de 12H de DVD pour sélectionner les bonnes répliques et les insérer aux bons endroits, en évitant tous les bruits parasites comme la musique de fond ou certains bruitages. Viens ensuite le moment du montage et de l’enregistrement des messages parlés. Cette partie du travail est tout sauf évidente car il faut rester dans le rythme de la scène et coller aux acteurs : rien ne doit dénaturer !  On cale ensuite le tout pour donner l’ambiance générale et visualiser cette petit scénette !

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Voilà comment on peut facilement (et illicitement *) détourner des œuvres originales pour leur donner un tout autre sens. Ceci peut s’apparenter à de la manipulation, mais c’est une technique marketing éprouvée et toujours utilisée massivement. Une des contraintes est bien entendu le strict respect des Droits relatifs aux œuvres utilisées, qui bien entendu tout auteur ou producteur se doit de respecter. Le reste ne sera que le fruit de votre imagination, l’originalité de vos idées, qui rendront impactant voire inoubliable le message que vous souhaitez faire passer !

* rappel juridique : Il est interdit d’utiliser complètement ou partiellement toute œuvre déposée, quelque soit son format et son support. Ceci est encore plus vrai pour la publicité commerciale !