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Les fichiers audionumériques : contenus et extensions

Le multimédia a pris une place importante dans notre quotidien et sur le marché. Aujourd’hui on entend parler de MP3, de DIVX, de MOV, de AIFF… mais que se cache-t-il derrière ces fichiers et ces appellations.  Et surtout, posons nous déjà la question sur ce qu’est vraiment l’audionumérique ?

La réponse est dans la question : audio et numérique. Concrètement il s’agit-là de transformer tout simplement de la musique, des voix, des paroles, etc… en données numériques pour pouvoir les écouter plus tard , et en profiter pour les stocker facilement dans ce que nous appelons nos terminaux, que sont nos ordinateurs, tablettes, smartphones et baladeurs numériques…

Il faut d’abord parler de SUPPORT ! Comme son nom l’indique, il va stocker des informations. Dans le cadre de l’audio, on prendra par exemple la cassette audio,  le disque vinyle comme les anciens 45T, voire même le premier cylindre au noir de bougie qui fut le premier support audio de tous les temps inventé par Edouard Leon Scott de Martinville en 1857. Son appareil, le phonautographe (voir illustration ci-dessous),  se compose d’un pavillon relié à un diaphragme, qui recueille les vibrations acoustiques qui sont ensuite  transmises à un stylet qui les grave sur une feuille de papier enduite de noir de fumée. Cette est enroulée autour d’un cylindre tournant. Les sons « s’écrivent » littéralement sur la feuille et peuvent ensuite être reproduits : c’est la première sonogravure de tous les temps. Viendrons ensuite la gravure sur des métaux, le pressage de vinyle et de matière plastique, le ferromagnétisme des cassettes ,etc…   Tous ces supports de première génération sont dit ANALOGIQUES : Ils stockent principalement le signal sous forme matérielle ( par déformation d’éléments physique comme la gravure ou l’orientation de particules métalliques… Leur principal inconvénient est la tenue dans le temps. En effet, lors de chaque relecture, le signal se dégrade petit à petit, principalement à cause de l’usure du support, ce qui amène inexorablement à une perte de la qualité, et au fameux « souffle » dans anciens enregistrements et sur des vieux disques…

Le phonautographe gravait la musique sur un cylindre de noir de fumée
Le phonautographe gravait la musique sur un cylindre de noir de fumée…
Un exemple de gravure du phonautographe
…et un exemple de gravure du phonautographe

Le numérique permet de stocker le signal d’une autre manière : celui-ci est codé sous forme de chaines de chiffres. On appelle cette étape l’encodage : on capte les sons analogiquement comme avec des micros, et une interface munie d’un échantillonneur en converti une partie en données numériques. Avec l’avènement des lecteurs optiques comme le CD inventé par Philips dans les années 90, et plus récemment des DVD, Bluray et des fichiers stockés en mémoire flash, on supprime carrément les problèmes de dégradation du signal puisqu’il n’y plus de frottements entre la tête de lecture et  le support.

Inventé par Philips, il fut un des premiers supports numériques grand public
Inventé par Philips, le lecteur CD fut un des premiers supports numériques grand  public.

Cet avantage conséquent du numérique a désormais envahi notre quotidien ! Et dans tous les domaines : au cinéma, à la télé, à la radio… tout est numérique. Certains irréductibles prônent encore la qualité des anciens supports, mais ceci est techniquement très discutable et surtout est une question de point de vue.  Notons au passage que le numérique est un format, et n’est pas réservé à la musique : on l’utilise en vidéo pour l’image et dans bien d’autres domaines…

Le format est donc le même pour tous les fichiers audio. Alors on peut se demander pourquoi les dénominations Wav, MP3 et toutes ces extensions ? Principalement pour des raisons commerciales ! Les algorithmes, comprenez ici les programmes qui ont servis à calculer et encoder la musique en données numériques, sont souvent propriétaires de firmes ou de marques, qui les exploitent donc commercialement. C’est le cas du fameux MP3, du MOV de chez Quicktime, ou encore de l’AIFF chez Apple. Il s’en suit, vous vous l’imaginez, des problèmes de compatibilités évidents d’un lecteur à l’autre et donc, une guerre commerciale récurrente.

Sur le principe, on obtient théoriquement la même chose, mais vous verrez que la qualité n’est pas la même d’un fichier de musique à un autre. Ceci n’est pas directement lié à l’extension, mais plutôt à la précision de la façon dont il a été encodé. Le plus on l’encode précisément et rapidement, le plus la qualité originale sera respectée, mais aussi le plus le fichier occupera d’espace sur votre appareil. Les studios et les ingénieurs du son utiliseront des encodeurs bruts en haute qualité et des fichiers énormes en Wav PCM (Microsoft) ou AIFF (Apple), et les utilisateurs lambda que nous sommes des fichiers MP3 compressés de 128Kbps à 320Kps, qui sont d’un bon compromis poids/qualité. Retenez simplement qu’en dessous de 128K, le son commence à subir des dégradations auditives. Mais les constructeurs et les développeurs continuent de travailler à la mise en œuvre de nouveaux algorithmes chaque jour et optimisent la manière de stocker des sons de qualités dans un espace toujours plus réduit. Ceci vaut aussi pour la vidéo ! avec le Bluray pour la haute qualité, face au DIVX pour une taille de fichier minime, avec un rapport entre les deux allant jusqu’à 16 fois la taille du fichier. C’est énorme mais à chaque fichier sa propre utilisation…

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Un outil indispensable en informatique : la souris. Mais la connaissez-vous vraiment ?

La souris est un outil courant dont les origines sont souvent obscures. On peut déjà dire qu’une souris est un dispositif de pointage pour ordinateur. Elle est composée d’un petit boîtier fait pour tenir sous la main, sur lequel se trouvent un ou plusieurs boutons, et une molette dans la plupart des cas. La souris a été inventée en 1963 et présentée au public en 1968 par Douglas Engelbart du Stanford Research Institute après des tests d’utilisation basés sur le trackball. Elle a été améliorée par Jean-Daniel Nicoud à l’EPFL dès 1979 grâce à l’adjonction d’une boule et de capteurs ; il fabriqua la souris Depraz qui fut à l’origine de l’entreprise Logitech.

Pendant plusieurs décennies, les souris étaient des trackballs inversées (littéralement des boules de pilotage). La friction de la boule contre la table permettait le mouvement du pointeur sur l’écran. Les souris à boules ont ensuite été majoritairement remplacées par les souris optiques, LED, infrarouge et plus récemment BlueTrack avec une précision accrue. En effet, le système mécanique à boule avait en effet tendance à ramasser la poussière de la surface horizontale et à encrasser les rouleaux capteurs, ce qui exigeait un nettoyage interne régulier.

Du point de vue fonctionnement, de nombreux systèmes ont été imaginés pour déterminer les actions qui seront effectuées à l’écran : crayon optique, écran tactile, boule, joystick, tablette tactile, molettes diverses, tablette graphique, trackpoint. Alors que certains d’entre eux donnent un pointage absolu (les écrans tactiles, par exemple), la souris détecte un déplacement. Celui-ci, par calcul, fournit donc une position relative : par exemple, un mouvement de la souris vers la droite provoque un mouvement du pointeur à l’écran vers la droite, et ce indépendamment de la position absolue de la souris sur le plan de travail. Si le pointeur se trouve déjà à droite de l’écran, un mouvement de la souris vers la droite n’aura aucun effet (l’environnement graphique veille en effet à ce que le pointeur ne puisse apparaître que dans des zones autorisées). Au départ , la souris ne permettait  de fournir que deux informations de position (x et y). L’ajout d’une molette à la souris a cependant permis d’ajouter dans une certaine mesure cette troisième dimension qui lui manquait. Des outils de pointage plus récents et plus abordables complètent désormais la souris au lieu de chercher à la concurrencer.

Pour sa mise en fonction, il est utile d’avoir un support bien homogène afin que la souris glisse facilement et régulièrement. On nomme ce support un tapis de souris, il peut être en papier, plastique, tissu, etc. Des plaques de déplacement pour souris, faisant office de « tapis » rigides, furent fournies en standard avec les premières souris optiques au milieu des années 1980, ainsi avec la souris « 5277 » de l’écran IBM 3179-G pour mainframe : elles étaient métalliques, vernies, et pourvues de cannelures noires permettant à l’électronique de l’époque de suivre le mouvement de la souris. Le verre et les surfaces brillantes ou trop sombres ne sont pas recommandés pour les souris optiques. Si le pointeur à l’écran ne reproduit pas les mouvements de la souris, il est recommandé de placer une feuille rigide de papier clair sous la souris afin de réfléchir les rayons lumineux.

D’un point de vue ergonomique, la souris est un accessoire peu dangereux quand le poste de travail est correctement configuré (bras de l’utilisateur parfaitement à l’horizontale). Comme tout ustensile utilisé intensivement, elle peut provoquer des lésions, en l’occurrence des tendinites. On peut en atténuer le risque en alternant l’usage de la main droite et de la main gauche, ce qui demande cependant un entraînement. Les activités professionnelles exigeant un usage permanent de la souris peuvent induire le syndrome du canal carpien, voire la formation de callosités, ou de capsulite rétractile de l’épaule, et même des déformations de la main et du poignet. Les constructeurs essaient avec plus ou moins de succès des formes de souris plus ergonomiques, existant en version droitier et gaucher. Selon des chercheurs néerlandais, l’ensemble main/bras ou cou/épaule est affecté de manière proportionnelle au nombre d’heures passées en utilisant la souris, avec un risque plus important pour le bras et la main que pour la région cou/épaule. La souris aurait par ailleurs plus d’impacts négatifs sur la santé que l’utilisation de l’ordinateur sans souris, ou que le seul clavier sans souris.

Les performances d’une souris dépendent du rapport du nombre de mesures effectuées par la souris sur la distance parcourue par celle-ci, le DPI (Dots Per Inch, Points par Pouce). Un nombre élevé de DPI permet une précision accrue lors du déplacement du pointeur, pour un usage bureautique et ordinateur portable une précision d’environ 800 à 1600 DPI suffit ; beaucoup de souris ont des performances plus élevées pour les jeux ou le graphisme, de 2000 DPI à 8200 DPI et à des prix très variables…

(Sources: internet / Wikipedia)

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